La mémoire des murs

La mémoire des murs est une idée selon laquelle un lieu conserverait une trace des événements passés qui s’y sont déroulés. Cette notion est à la croisée de la psychologie, de la phénoménologie et du paranormal.

Elle repose sur plusieurs croyances ou hypothèses :

    • Imprégnation émotionnelle : des émotions fortes (peur, douleur, colère) laisseraient une « empreinte » dans l’environnement.
    • Théorie résiduelle : certains phénomènes dits « hantés » seraient des sortes de replays d’événements passés, comme un disque rayé qui rejoue une scène encore et encore.

Je pense que les murs peuvent parler, pas à voix haute, mais dans le silence d’une pièce vide, dans le craquement du parquet, dans l’odeur d’un ancien escalier.

Chaque lieu de vie possède une « âme » et surtout une histoire qui ne demande qu’a être connue et reconnue, façonnée par les vies qu’il a abritées, les événements vécus en son sein, les rires et les pleurs qui y ont résonné.

Le lieu de vie est un témoin qui observe et absorbe, il garde en lui les traces du passé et des habitants. La mémoire ne s’inscrit pas seulement dans les souvenirs des hommes, elle peut demeurer dans les murs et les objets, gardienne silencieuse de ce qui a été.

Dans cette croyance, il est dit que les murs absorbent les énergies générées par les émotions humaines et que parfois ils relâchent ces énergies.

Il existe des lieux dans lesquels nous sommes très mal à l’aise, où y rester est difficile, et pourtant il suffit de lui prêter écoute, ils ont des choses à nous apprendre sur nous-même.

On a tous entendu des histoires sinistres sur certaines maisons, on raconte qu’il y a des maisons à suicide, des maisons à divorce, des maisons à maladie… Et ces dernières font couler beaucoup d’encre.

On peut également parler des maisons où on eu lieu des événements terribles comme des meurtres qui ne trouvent jamais de nouveaux propriétaires.

Ces maisons deviennent alors des témoins gênants que l’on s’efforce d’oublier, et elles dépérissent emportant avec elles leurs secrets. Et même si personne ne peux y demeurer, ces endroits doivent être traités avec respect.

Partons sur un dialogue plus engageant, il existe des endroits qui nous attirent sans vraiment de raison, dans lesquels nous nous sentons vraiment bien. Je pense que c’est dans cette situation que la mémoire des lieux se présente comme un dialogue silencieux entre notre histoire et celle du lieu, un écho qui nous appelle.

C’est pour cela que je reste persuadée que nous ne choisissons pas notre lieux de vie par hasard, bien que ce choix soit souvent motivé par des questions matérielles, il y a toujours un petit quelque chose en plus qui vibre en nous.

Alors, la prochaine fois que vous franchirez le seuil d’une maison, ancienne ou récente, prenez un instant. Laissez parler les murs, écoutez les planchers. Vous pourriez bien y entendre une voix discrète, celle de l’âme du lieu, qui vous dit doucement : je me souviens.

Et n’oubliez pas que les lieux de vie sont comme nous, ils ont besoin de soin, d’attention et d’amour.

Petit conseil : pour les lieux de vie, c’est comme pour les êtres humains, ne vous fiez pas au apparence;)

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